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      • L'île Lacroix

      • L'île Lacroix
        • Source : ADSM, fonds iconographiques - "Vertigo" revue électronique en sciences de l'environnement - Hors-série 10 - décembre 2011
      • L'île Lacroix, qui offre aux Rouennais un accès privilégié au fleuve, accueille de nombreuses installations de loisirs, d’abord souvent dûes à des initiatives privées : pontons, espaces de baignade, plongeoirs…

        Elle va devenir dans l’entre-deux-guerres, le lieu où vont se concentrer la plupart des installations de sport nautiques, qu’elles soient commerciales ou associatives. 

        Photographie " Ecole de natation en bord de Seine", André Schnellbach

        Ce quartier est densément bâti. On y trouve des installations hétérogènes : outre les immeubles d’habitations, des complexes industriels (une usine à gaz, à goudron et des chantiers navals), les bains-douches publics de la ville, des installations de loisirs (la salle du Grand Skating Rouennais) et les Folies Bergères. 

        Sur les berges de la Seine, le développement des loisirs sportifs redessine ce paysage entre les deux guerres. 

        Plusieurs causes permettent de comprendre le rôle majeur que prend l’île Lacroix dans le développement des sports nautiques à Rouen :

        C'est d'abord la disparition d’un grand parc arboré, situé sur la rive gauche, qui constituait un jardin apprécié des Rouennais à la Belle Époque : le Cours-la-Reine. Depuis le milieu du XVIIe siècle, le Cours-la-Reine accueillait d’ailleurs l’organisation de grandes manifestations festives. 

        Il offrait une aire de nage en Seine, entretenue par la municipalité et dénommée les Bains du galet.

                 

        Photographies de "Les Bains du Galet", Louis Chesneau vers 1900

        À l’issue de la Première Guerre mondiale, le Cours-la-Reine cède la place à l’industrie. 

        Un processus qui avait déjà entraîné la disparition du port de Yacht en 1912, victime de l’extension du port de commerce, malgré l’importance de ses installations qui étaient les seules capables d’accueillir les bateaux de plaisance.

        Ce sont deux espaces majeurs de pratiques nautiques qui disparaissent ainsi. 

        Les équipements ne sont pas à proprement parler déplacés sur l’île Lacroix, mais celle-ci se présente comme une solution de repli évidente.

        L’activité des associations sportives dépend beaucoup de la capacité de leurs membres à investir leur temps et parfois leur argent pour contribuer à la construction et à l’entretien des installations et des équipements.

        Par conséquent, la proximité entre les lieux de pratique et les quartiers d’habitation est importante. 

        En cela, la position géographique de l’île est avantageuse : elle est bien reliée aux deux rives de la ville grâce au Pont de pierre et aux lignes de transports en commun.

        La concentration des installations des activités de baignade et de plaisance renforce

        la concurrence entre les organisations (privées ou associatives) mais elle favorise également les collaborations et la diversité des installations nautiques.


        En effet, dans un contexte de démocratisation du sport, les adhérents des associations sportives n’appartiennent plus, ou plus seulement, aux classes sociales supérieures, comme le montre par exemple la fréquentation des bains qui s’adressent aux milieux populaires.

        Photographie "Les bains Villers", Louis Chesneau, 1910

        Le Club Nautique et Athlétique de Rouen (CNAR) est emblématique de ces transformations. 

        La Société des Régates Rouennaises existait déjà depuis 1847 quand Le Club Nautique de Rouen voit le jour en 1871. Les deux structures organisent des courses à l’aviron et à la voile. 

        En 1912, au moment de la disparition du port de Yachts, les deux organisations se réunissent pour créer le CNAR. 

        A partir des années 1920,  le club devient propriétaire de ses locaux sur l'île Lacroix. C’est aussi l'époque où il prend ses distances avec un modèle jugé trop sélectif socialement et s’ouvre à de nouveaux adhérents.  

        Sa logique omnisports dépasse le cadre des pratiques nautiques puisqu’elle inclut également l’haltérophilie, la gymnastique ou encore le tennis de table.

        Cela n’empêche pas le club d’obtenir des résultats en aviron grâce à des rameurs de niveau national et international (plusieurs titres de champion de France).

        Une section féminine est même ouverte en 1932. 

        Le dynamisme de l'île et de ses activités nautiques peut également être illustré par le déménagement du magasin d’équipement sportif d’André Bournisien, jusqu’alors situé en centre-ville.

        Fort de sa notoriété (c’est lui qui avait tenté l’aventure amazonienne), il choisit de déplacer son entreprise sur l’île Lacroix dans les années 1930 dans le but d’étendre son activité. Il crée alors un atelier de construction et de réparation d’embarcations, loue du matériel et dispense des cours de natation et d’éducation physique. 

        Quant au propriétaire des “Bains Villers”, il accroît son activité commerciale en accueillant des sociétés de natation dont il est le trésorier. 

        L’école de natation des « Bains Villers » construite à la fin du XIXe est principalement constituée de bois, comme beaucoup d’installations en Seine.

        Photographie "Chez Villers : Bains des dames" Rouen, Louis Chesneau, 1917

        Un caisson flottant forme deux bassins, de haute et petite profondeurs, dont les parois poreuses laissent circuler l’eau du fleuve. Plusieurs traverses surplombent le bassin : renforçant la construction, elles permettent également aux maîtres-nageurs de suivre leurs élèves suspendus à une corde.

        Photogramme tiré du film "Plongeons en Seine", Robert Dasché, 1935

        La rangée de cabines qui orne le pourtour du bassin forme une enceinte qui laisse passer l’air et la lumière tout en protégeant les baigneurs des regards et des déchets charriés par la Seine.

        Pour augmenter le rendement d’une activité inévitablement saisonnière, le propriétaire fabrique et met en location des embarcations à rame, à voile ou à moteur.

        Photogramme tiré du film "La Seine" Fernand Bignon, 1934

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