• Votre courriel
    Votre mot de passe
  • Ok
Normandie Images
Parcours guidés
      • Vie quotidienne des soldats

      • Vie quotidienne des soldats
        • Méchoui, film "Algérie 3/3", Jean-Jacques Saussay
      •  La vie quotidienne des soldats français durant la guerre d’Algérie, c’est avant tout la vie au sein d’une unité installée dans une base militaire, qui peut être très différente d'un lieu à l'autre. Alors que des appelés sont installés dans des bases aériennes comme celles de Blida ou d’Hussein Dey, d’autres font parties d’un régiment ayant ses quartiers dans une école militaire à Alger. Pour beaucoup de combattants, la base militaire est en réalité une ferme de pieds-noirs transformée avec son armement et ses défenses (bunkers, barbelés, postes de contrôles, miradors, etc.). Disséminés dans ces bases improvisées ou sur des pitons dans des conditions plus sommaires, les soldats français multiplient les activités.

         Une ferme transformée en base militaire près de Sidi Bel Abbès. Photographie, fonds Le Richeux.

         Les premiers témoignages de la vie quotidienne dans une base militaire, se sont les photographies avec les véhicules. Tous les filmeurs photographient le matériel militaire (camions, jeeps, avions, chars, etc.) et posent devant ceux-ci. Beaucoup d’appelés sont issus du monde rural et agriculteurs, or, dans les années 1950 et début 1960, ils n’ont que peu de matériels. L’entrée dans l’armée signifie pour eux l’accès à des matériels et véhicules modernes qu’ils n’avaient parfois jamais vus. Cela transmet un sentiment de fierté, mais aussi d’une certaine supériorité technologique face à son adversaire. Pourtant, cet armement moderne est parfois déjà relativement usé puisque l’armée française est équipée d’un nombre important de véhicules et d’appareils utilisés par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale.

        • Convoi de civils. Photographie, fonds Appert

        • Jeep hotchkiss en Algérie. Photographie, fonds Le Richeux

        • Soldat , canon de 105 mm.              Photographie, fonds Le Richeux

        • Soldats français assis sur une jeep en Algérie. Photographie, fonds Le Richeu

        • Convoi de ravitaillement, film " Metlili des Chaamba", Pierre Cordier

         L'activité principale des soldats, c’est-à-dire la participation à des opérations militaires (patrouilles, combats, reconnaissances, etc.) est invisible ou presque. Ces opérations n'ont pas laissé de traces visibles dans les archives. Il en est de même pour toutes les activités sensibles auxquelles sont confrontées certains soldats avec la "corvée de bois", la torture ou les interrogatoires. La « Corvée de bois » étant une expression qui aurait été utilisée par des soldats français pour désigner les exécutions sommaires de prisonniers algériens. Seuls les transferts et les déplacements sont parfois visibles. À l’inverse des moments joyeux surabondant dans les archives personnelles, il est très rare de trouver des films ou des photographies amateurs d’opérations militaires. Il est bien sur impossible de filmer ou de photographier durant les combats, les seules images existantes étant réalisées par des services de propagande de l’armée. Au-delà de cette interdiction, c’est aussi le reflet de la volonté des soldats de ne pas inquiéter leurs proches.

         Visite du général De Gaulle, film "Algérie 2/3", Jean-Jacques Saussay
        • Soldats jouant à la pétanque en Algérie. Photographie, fonds Le Richeux

        • Méchoui, film "Algérie 3/3" , Jean-Jacques Saussay

        Comme tous les soldats, ceux d’Algérie connaissent de longues périodes d’attentes et d’inaction au sein de leurs cantonnements. Ces moments sont propices à la convivialité et aux jeux. C’est aussi l’occasion de rencontrer l’autre et de faire mieux connaissance avec ceux qui vivent dans ou autour de la base (harkis, populations locales, soldats d’une autre compagnie, etc.). C’est à ce moment qu’interviennent les photographies réalisées entre soldats, ainsi qu’avec la mascotte du régiment, souvent à l’échelle de la section. Des repas de fêtes sont mis en place, de nombreux méchouis, notamment le dimanche. Le méchoui est un mets culinaire d'Afrique du Nord qui est composé le plus souvent d'un mouton ou d'un agneau entier rôti à la broche, sur les braises d'un feu de bois. Ils sont propices aux échanges entre les appelés et les Harkis, le tout dans une atmosphère très aléatoire selon les unités.

         

        Plus rarement, les moments intimes sont parfois perceptibles au travers des photographies et des films. Les appelés prennent le temps de lire et d’écrire à leurs proches. Entre camarades de chambre, ils écoutent la radio grâce aux transistors très présents en Algérie, lisent des magazines. La quille est aussi largement célébrée. Correspondant à la fin du déploiement du soldat, elle a lieu la veille du départ vers la métropole. Les appelés en profitent alors pour faire la fête avec leurs camarades, le tout en participant à des rituels et des traditions militaires. Ces moments intimes sont parfois immortalisés, mais c’est assez rare. Sur le même principe, la symbolique de la quille est d’autant plus forte que les soldats participent aussi régulièrement à des prises d’armes et autres cérémonies militaires en l’honneur de leurs camarades morts au combat. Bien que peu photographiés et filmés, ces instants sont très présents dans les esprits des appelés. Ils rappellent qu’avant tout, les soldats déployés en Algérie, participent à une guerre.

         

        • La "Quille", film "Algérie 3/3, Jean-Jacques Saussay

        • Soldats français au repos écoutant la radio sur un transistor. Photographie, fonds Le Richeux.

        • Soldat français lisant dans sa chambre. Photographie, fonds Le Richeux.

        Soldat français lisant un courrier en Algérie. Photographie, fonds Le Richeux.
      • Médias en lien avec ce thème
  • Région Normandie
  • RF - Préfet de la région Normandie
  • CNC
  • Normandie pour la Paix
Plan du site   |   Mentions légales   |   Designed by diateam   |   powered by diasite