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      • Le Normandie (1935 - 1939)

      • Le Normandie (1935 - 1939)
        • Photogramme issu du film Le Normandie version CGT, 1935, Robert Dasché, Collection Normandie Images
      • Construit, comme ses prédécesseurs par les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire en 1931, le paquebot Normandie est l’un des plus beaux fleurons de la Compagnie Générale Transatlantique.

           

        Construction du paquebot Normandie (CGT 1935) le 1er  mars 1932, Collection French Lines & Compagnies (FL007371 & FL0013277)

        Sa silhouette  est reconnaissable entre toutes grâce à ses trois cheminées rouges. En fait, elles ne sont que deux. La troisième est factice et n’est là que pour l’harmonie de son esthétisme. On y installe un chenil.

        Le coût de sa construction et de ses aménagements s’élève à 863 millions de Francs.

        Avec ses 300 mètres de long et ses 36 mètres de large, il est alors le plus grand paquebot du monde. Doté de propulseurs turbo-électriques de 160 000 chevaux, il se déplace à la vitesse maximale de 31 nœuds.

          

        Construction du paquebot Normandie (CGT 1935) le 1er  mars 1932, Collection French Lines & Compagnies (FL007371)

        Le navire est réputé insubmersible grâce à sa double coque. Son tout nouveau compas gyroscopique (l'ancêtre des radars) fait de lui une merveille de technologie.

        Construction du paquebot Normandie (CGT 1935), vers 1935, Collection French Lines & Compagnies (FL005248).

        Sa silhouette  est reconnaissable entre toutes grâce à ses trois cheminées rouges. En fait, elles ne sont que deux. La troisième est factice et n’est là que pour l’harmonie de son esthétisme. On y installe un chenil.

        Affiche illustrant le paquebot Normandie devant New York, Albert SEBILLE, Collection French Lines & Compagnies (FL003646).

        Il peut transporter 848 passagers de première classe, 665 de seconde (dite « classe touristes ») et 458 de troisième classe.
        Son luxe étincelle grâce à son ornementation au style Art Déco à laquelle ont participé des artistes tels que les décorateurs Pierre Patout, Henri Pacon, Jean Dunand, ou encore le sculpteur Georges Saupique.

        Les laques de Dunand dans le fumoir de première classe du Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL006661).

          

        Photogrammes issus du Journal Les Actualités Mondiales, Souvenir du paquebot Normandie, 06/03/1942, Collection INA (AFE85000745).

        Grand salon de la première classe à bord du paquebot Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL020974).

        Le 23 mai 1935, le Normandie quitte le port du Havre pour son voyage inaugural en direction de New York.

               

        Arrivée à New York du paquebot Normandie, 01/01/1935, Collection INA (AFE08001130).

        Cette traversée lui permet de gagner le très prestigieux ruban bleu, décerné au bateau le plus rapide sur l’Atlantique Nord (il est le seul paquebot français à l’avoir obtenu). Il réalise la traversée en 4 jours et 3 heures en naviguant à 30 nœuds (soit près de 60 km/h).

        Trophée du ruban bleu remporté par le paquebot Normandie (CGT 1935) en 1935, Collection French Lines & Compagnies (FL006376).

        Lors de son retour au Havre, pendant lequel il bat son propre record, il est très attendu. Une foule est amassée sur les quais, une escorte de remorqueurs, voiliers, bateaux-pompes l’accompagne à l’entrée du port. Tous semblent minuscules près du gigantesque paquebot.

           

        Photogrammes issus de Voyage inaugural de Normandie, 1935, Robert Dasché, Collection Normandie Images

        A cette occasion, un hydravion le rejoint au large afin de filmer et de célébrer le ruban bleu tout juste obtenu.

          

        Photogramme issu de Pierre - Normandie, Germaine et Robert CASIER, 1934/35, Collection Normandie Images / Photogramme issu de Voyage inaugural de Normandie, 1935, Robert Dasché, Collection Normandie Images.

        A son bord se trouvent 1300 membres d’équipage : des commandants, officiers, médecins, infirmières, 30 électriciens, 9 coiffeurs, 16 musiciens, 187 cuisiniers et leurs aides, 9 bouchers, près de 628 garçons de cabines : un nombre considérable de personnes au service de 2 000 passagers.

        Pour chaque voyage, le navire emporte 70 000 œufs, 7 000 poulets, 16 000 kilos de viande, 24 000 litres de vin. La boulangerie est équipée de deux fours permettant la cuisson de 180 pains en une seule fois. Le fourneau électrique de la cuisine possède 30 foyers, 32 fours et mesure 17 mètres de long.

           

        Les cuisines à bord du Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL006293 et FL006294)

        La carte du restaurant comporte 70 plats. La salle à manger de première classe est particulièrement réussie : elle mesure 86 mètres de long et peut contenir 700 places assises.

        Salle à manger de première classe à bord du Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL006610).

        Le navire possède également une presse quotidienne relatant les nouvelles transmises par radio. Sa bibliothèque est constituée de 4000 ouvrages.

        On  trouve sur le pont des courts de tennis, un golf, une piscine “touristes”.

        Photogramme issu du Journal Les Actualités Mondiales, Souvenir du paquebot Normandie, 06/03/1942, Collection INA (AFE85000745).

        Une autre piscine, cette fois-ci intérieure, est réservée aux premières classes.

            

        Piscine première classe, vue de la double corne d'abondance de Chauvin ; La piscine de première classe à bord de Normandie (CGT 1935) Collection French Lines & Compagnies (FL006670, FL005407 et FL006672).

        Il y a même 4 appartements de grand luxe de 400m2 chacun avec 4 chambres, deux salles de bain, un salon, une salle à manger et une terrasse privative.

        Des grooms en livrée rouge permettent aux passagers de ne pas s’égarer dans cette véritable ville flottante qui consomme quotidiennement l’énergie suffisante pour alimenter une ville comme Le Havre !

        La French Line (surnom d’abord donné par la clientèle anglophone à la C.G.T., puis adopté par la compagnie) est alors la compagnie la plus importante de l’Atlantique Nord.

        L’avion n'est en effet pas encore concurrentiel : il faut alors compter 30 heures de vol dans des conditions inconfortables et avec de nombreuses escales pour traverser l'Atlantique. Or la durée de la traversée Le Havre-New York qui était de 13 jours en 1864 ne demande plus que 4 jours à bord du luxueux Normandie en 1935.

        Depuis la fin des années 20, la clientèle des migrants pour les Etats-Unis, qui avait fait la fortune des compagnies maritimes, laisse place à des passagers beaucoup plus fortunés. Ce qui était à l’origine une traversée pénible mais nécessaire, devient un voyage d’agrément. 

           

        Le Paquebot Normandie au Havre, 1935, Pierre Ansselin, Collection Normandie Images.

        Ainsi le Normandie transporte tout ce que l'époque compte de célébrités du monde politique, artistique ou encore sportif, français comme étrangers.

        C’est pour répondre aux demandes de cette nouvelle clientèle que la Compagnie Générale Transatlantique avait commandé ce mastodonte des mers à la fin 1928… Au plus mauvais moment ! La crise de 1929 réduisit le trafic maritime de moitié en deux ans.

        Alors que la construction vient de commencer, la C.G.T. se retrouve au bord du gouffre financier. Elle doit faire appel à l’aide de l’Etat. Dès lors, ce que l’on nomme encore le “projet T6” devient un enjeu de prestige national.

        La mise en construction commence en janvier 1931. Le navire est inauguré le 29 octobre 1932 par le Président de la République Albert Lebrun, nouvellement élu, et sa femme, désignée marraine du bateau. 

        Lancement du paquebot Normandie (CGT 1936-1942) le 29 octobre 1932, Collection French Lines & Compagnies (FL013288)

        Mais il ne s’agit encore que d’une coque vide : il lui manque ses hélices, ses moteurs, son gouvernail, ses cheminées…

           

        Lancement du paquebot Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL007252 et FL007547)

        Il faudra encore deux ans d’efforts pour permettre au Normandie d’effectuer son premier voyage en mai 1935.

        Une gare maritime est spécialement construite au Havre : la gare transatlantique, située quai Johannes-Couvert, est construite entre 1930 et 1935 pour la Compagnie Générale Transatlantique afin de servir d'écrin au Normandie. De même, un immense quai (le fameux Pier 88) est spécialement aménagé à New York pour accueillir ce navire de plus de 300 mètres.

         Normandie (à gauche) à quai à New York, Collection French Lines & Compagnies, (FL007280).

        De nouvelles modifications sont entreprises à l’hiver 1936 afin d’améliorer le confort des passagers. Les hélices tripales de 23,2 tonnes et 4,78 mètres de diamètre sont remplacées par des hélices quadripales afin d’en limiter les vibrations.

           

        Hélices tripales du paquebot Normandie (CGT 1935), Collection French Lines & Compagnies (FL001117 et FL007361).

        Lorsque la guerre éclate, la traversée de l’Atlantique devient trop dangereuse : il est décidé que le navire restera à quai à New York.

        Il est désarmé et son équipage rapatrié. Ne restent à bord que 113 hommes qui maintiendront pendant deux ans le navire en état de marche.

        Le 15 mai 1941 les coast guards de New York prennent possession du navire par crainte de sabotage. Il reste néanmoins sous pavillon français.

        En décembre, le Japon attaque Pearl Harbor : cette fois, Normandie est saisi et devient propriété du gouvernement Américain.

        Le navire doit être transformé en transport de troupes (on estime qu’il pourrait transporter 15 000 hommes, soit plus d’une division). Le mobilier et les éléments du décor sont démontés et mis en sécurité. Le 1er janvier 1942, il est rebaptisé USS Lafayette.

        Le 9 février 1942, la reconversion du navire est en voie de finition quand, à 14h35, un soudeur maladroit provoque un incendie.

        « Hélas, Normandie n’est plus », Photogramme issu de Journal Les Actualités Mondiales, Souvenir du paquebot Normandie, 06/03/1942, Collection INA (AFE85000745).

        Les pompiers vont déverser plus de 6000 tonnes d’eau pour éteindre le feu. Mais les crépines d’évacuations sont gelées et le navire prend de la gîte. Il chavire en pleine nuit, dans les eaux glacées de l'Hudson, au lieu de se poser, comme prévu, sur le lit de vase qui s’était formé depuis son immobilisation.

        L’incendie du paquebot Normandie (CGT 1935) à New York le 9 février 1942, Collection French Lines & Compagnies (FL011709).

        L’épave restera en place pendant plus d’un an. Même si la coque et les machines sont encore intactes, les dégâts sont jugés trop importants.

        L'incendie du paquebot Normandie (CGT 1935), couché, vu du ciel, Collection French Lines & Compagnie (FL011708)

        Un an après la fin de la guerre, la France refuse de récupérer ce qui n’est plus qu’une épave. Ce qui fût le Normandie est vendu pour démolition en 1946. Une légende qui n’aura finalement navigué que durant 4 années.

         

         



         

         

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